Figure - Mercure

Analyse de Caylus

Notice de l'objet

Références de l'objet dans le recueil

• Volume : 7

• Partie du Recueil : Antiquités gauloises

• Références du texte : T. VII, p. 285-286, sans numéro

• Références de l'image : sans gravure

Identification de l'objet

• Dénomination : Figure - Mercure

• Matériau : Bronze , argent

• Dimensions : “Hauteur cinq pouces trois lignes.”

• Description : “Mercure nu traité à la grecque, & peut-être représenté comme messager des dieux, le travail est médiocre, les ailes de sa tête & ses cheveux sont argentés. Cette singularité est son plus grand mérite.”

Document étudié par Caylus

• Document :

Histoire de la redécouverte de l'objet

• Lieu de découverte : France, Chalon sur Saône

• Date de découverte : Eté 1763

• Localisation : Cabinet du Comte de Caylus

• Historique : “Pendant l’été de l’année 1763, un paysan travaillant dans une vigne auprès de Chalon sur Saône, a trouvé, presque à la surface de la terre, un coffre de bois de chêne, qui renfermait neuf petites figures de bronze. M. L’Evêque de Chalon en a fait l’acquisition, & a eu la complaisance de les envoyer à Paris, & de me confier ce dépôt.” (Caylus, Recueil, T. VII, p. 279). L’évêque avait envoyé ces pièces à Caylus, qui devait les lui restituer au terme de son étude. Finalement l’antiquaire les a conservées contre l’envoi de livres (Caylus, Recueil, T. VII, p. 282).

Localisation de l'objet

• Lieu de conservation : Paris, BnF, Département des MMA

• Numéro usuel : Bronze.338

• Date d'acquisition : 1765

Identification de l'objet

• Domaine : Sculpture

• Dénomination :

Statuette de Mercure

• Matériau/technique : Argent (incrustation); Alliage à base cuivre (fonte pleine à la cire perdue, travail de reprise à froid à la cire perdue)

• Dimensions :

H. 13,5 cm

• Description :

Statuette de Mercure en alliage à base cuivre (patine vert foncé), représenté à demi-nu, debout, en appui sur sa jambe droite, la jambe gauche pliée au talon soulevé. La divinité est identifiable grâce au pétase ailé, à la bourse, et aux ailerons des chaussures. Elle devait tenir de sa main gauche un caducée aujourd’hui disparu.
La statuette fait écho aux créations grecques du Ve s. av. J.-C. en adoptant une pondération et un chiasme polyclétéen. Le hanchement assez prononcé ne se répercute guère sur la ligne des épaules. Il est coiffé d'un pétase à ailerons, dont le droit est brisé. Les cheveux, courts et ondulés, sont séparés par une raie médiane, traités en mèches individualisées. La chevelure et le visage sont également de type polyclétéen, montrant des similitudes avec les copies romaines du Doryphore, dont l’original est attribué à Polyclète. Sa chlamyde est placée sur l'épaule gauche et retombe en couvrant son bras gauche et la partie externe da sa cuisse gauche. Le corps est juvénile ; la vigueur du modelé de la musculature est contrariée par la jeunesse et la gracilité du corps. L’ensemble est équilibré et souple. La musculature du torse présente un traitement classique. Le travail de détail est soigné, entièrement reproduit dans le modèle de cire. La statuette est remarquable par la qualité de son exécution. La chlamyde a été coulée avec la statuette.

Datation de l'objet

• Civilisation : Art romain

• Période : Epoque impériale

• Datation :

fin Ier s. ap. J.-C.

Lieu de fabrication

Gaule de l’Est

Inscription

• Langue/écriture : -

Documentation de l'objet

• Oeuvres comparées :

L. Bonnamour, Cl. Rolley, “Trois bronzes romains de Bourgogne”, RAE 139-140 (1985), p. 326-329. Walters Art Gallery, inv. 54.985

• Bibliographie :

E. Babelon, J.-A. Blanchet, Catalogue des bronzes antiques de la Bibliothèque Nationale, Paris, 1895, p. 150-151, n° 338.
J. Babelon, Choix de bronzes de la collection Caylus donnée au Roi en 1762, Paris, 1928, p. 54, fig. 38.
St. Boucher, Recherches sur les bronzes figurés de Gaule pré-romaine et romaine, BEFRA 228 (1976), p. 83, 101 et 236, fig. 144, pl. 32.
I. Aghion, “Caylus au travail. A propos de la trouvaille de Chalon”, Eutopia 2.2 (1993), p. 162-179, fig. 13 [se reporter à la bibliographie].

Commentaire critique

Ch. Nisard, Correspondance inédite du Comte de Caylus avec le P. Paciaudi, Paris, vol. I, 1877, p. 419, lettre du 12 février 1764 Dans sa correspondance, Caylus indique que l’évêque a acheté dix-huit statuettes et non neuf.Toutes lui ont été envoyées pour étude; il en fait dessiner seulement neuf et renvoie les pièces “avec la foi de Bohême”.