Le comte de Caylus (1692-1765), gentilhomme et antiquaire

“Je vous prie toujours de vous souvenir que je ne fais pas un cabinet,
que la vanité n’étant pas mon objet, je ne me soucie point de morceaux d’apparat, mais que des guenilles d’agate, de pierre, de bronze, de terre,
de vitre, qui peuvent servir en quoi que ce soit à retrouver un usage ou
le passage d’un auteur, sont l’objet de mes désirs. Je ne fais point
un cabinet, je fais un cours d’antiquité, et je cherche les usages,
ce qui les prouve, les pratique, ce qui les démontre.”

(Lettre à Paciaudi, 1758)

La jeunesse du Comte de Caylus

Curieux, talentueux, innovateur par nature, amateur d’art, mécène, antiquaire, écrivain libertin et comte de Caylus, Anne-Claude-Philippe de Tubières, de Grimoard, de Pestels, de Lévis, comte de Caylus, fils de Jean-Anne, comte de Caylus, menin de Monseigneur, et de Marthe-Marguerite Le Valois, marquise de Villette, naquit le 31 octobre 1692 de très haute noblesse. Les Lévy, ou Lévis, étaient l’une des plus anciennes familles de France ; quant à sa mère, elle était la petite-fille d’Agrippa d’Aubigné. Cette suite de titres aurait pu à elle seule déterminer la vie du comte [1].

Très jeune il perdit son père, fut élevé près de son oncle, l’évêque d’Auxerre ; plus tard il passa beaucoup de temps avec sa mère, nièce de Madame de Maintenon, ainsi décrite par Saint-Simon : « Jamais un visage si spirituel, si touchant, si parlant, jamais une fraîcheur pareille, jamais tant de grâces ni plus d’esprit, jamais tant de gaieté et d’amusement, jamais créature plus séduisante » [2]. À quinze ans, il servait déjà brillamment dans les armées du roi. Ainsi, en 1709, en pleine guerre de Succession d’Espagne, après la bataille de Malplaquet : « Voyez mon petit Caylus, il a déjà tué un de mes ennemis ! » se serait écrié Louis XIV en présence de toute sa cour ; l’anecdote fut rapportée par Mariette dans l’Abecedario [3]. Très vite cependant, en 1714, le jeune comte décida d’abandonner la carrière militaire : « Je quitterais ma patrie, je porterais la tête sur un échafaud, plutôt que de continuer à servir ». Il partit pour l’Italie où, pendant deux ans, il visite les lieux, les monuments, les collections (« La vigne Aldovrandini possède un jardin fort agréable, plein de statues antiques que la dévotion a fait couvrir et gâter » [4]). Il parcourt les sites archéologiques, passe à Naples, et prête un intérêt certain aux recherches qui y étaient faites : « Dans un petit village sur le bord de la mer, à une lieue de Naples et presqu’au pied du Vésuve, [...] le dit prince d’Elbœuf s’estant mis en tête de faire creuser, l’a fait faire dans le puits d’un paysan au fond duquel il a trouvé des marbres, des murs, un degré, des statues trés belles qu’il a envoyées au Prince Eugène. Il a très peu creusé, cependant il a beaucoup tiré. Les antiquaires ont baptisé cela les ruines de l’ancienne ville d’Herculanum qui, devant la venue de notre seigneur, fut engloutie par un tremblement de terre auquel se joignit l’embrasement du Vésuve. Effectivement j’ai vu plusieurs des pierres que l’on a tirées qui sont brûlées. Les échafauds estant défaits, j’avais en l’idée de faire la dépense pour les remettre, mais je me contentais de l’envie sur ce qu’il me fut dit du peu de satisfaction que j’en retirerais » [5]. Plus tard, lorsqu’en 1738 le marquis de Tanucci, ministre d’État du roi Don Carlos, fit commencer les fouilles, il instaura un règlement si sévère que nul n’était même autorisé à s’attarder ou à prendre des croquis ou des notes sur le site. Exaspéré, Caylus – désormais enflammé par la passion – écrivit à Paciaudi le 27 décembre 1759 : « Le vol que je projette réussira ou le diable m’emportera » [6].

En 1716, Caylus accompagna en Turquie le marquis de Bonac, nouvel ambassadeur de France à Constantinople. Il voyage dans le pays ; à Smyrne, ayant passé un marché avec Caracayali, un chef de brigands qui régnait sur toute l’Anatolie, il se fit conduire à Colophon et à Éphèse. Puis il séjourna deux mois à Constantinople, avant de passer les Dardanelles. De retour en France, le comte fit encore quelques voyages en Angleterre et en Hollande, puis se fixa à Paris, où il habita au Luxembourg avec sa mère et fréquenta l’hôtel de Crozat.

La collaboration avec Mariette autour du Recueil d’estampes de Crozat

La maison du financier Pierre Crozat, rue de Richelieu, se trouvait être alors au cœur de la vie artistique et intellectuelle de Paris. Grand collectionneur, notamment de peintures et de pierres gravées, Crozat fut l’un des premiers à s’intéresser aux dessins originaux des grands maîtres, qui permettaient de retracer la genèse de leurs œuvres ; il en possédait dix-neuf mille, ce qui constituait la plus importante collection en Europe. De nombreux artistes, peintres ou musiciens, résidaient chez lui ou venaient travailler dans les ateliers mis à leur disposition. On y trouvait Charles de La Fosse en 1708, puis Watteau [7] , ou Rosalba Carriera, qui séjourna chez Crozat d’avril 1720 à mars 1721. Une brillante société de collectionneurs, de mécènes, de critiques et d’artistes se retrouvait à l’hôtel de Crozat, où étaient également organisés des concerts prisés auxquels assistait même le Régent. C’est là que Caylus travaillait avec Watteau, se perfectionnait au dessin et à la gravure, et retrouvait Pierre-Jean Mariette (1694-1774), érudit, écrivain, collectionneur d’estampes, doté d’une remarquable intelligence, auquel il était depuis longtemps lié d’amitié [8]. Mariette évoque ces réunions dans le catalogue des dessins de Crozat qu’il rédigea en 1741, après la mort de celui-ci : « On tenait assez régulièrement toutes les semaines des assemblées chez lui, où j’ai eu pendant longtemps le bonheur de me trouver. C’est autant aux ouvrages des grands maîtres qu’on y considérait qu’aux entretiens des nobles gens qui s’y réunissaient que je dois le peu de connaissances que j’ai acquises » [9].

Mariette et Caylus furent deux des principaux collaborateurs de l’immense projet de Crozat, à savoir la publication, annoncée en 1721 dans le Mercure de France, du Recueil d’Estampes d’après les plus beaux Tableaux, et d’après les plus beaux desseins qui sont en France dans le Cabinet du Roy et dans celui du Duc d’Orléans, et dans autres Cabinets… (le premier volume parut en 1729 et un second en 1742, après la mort de Crozat). Dans cette gigantesque entreprise, Caylus copiait et gravait dessins et toiles. Mariette, lui, rédigeait un commentaire qui se concentrait sur l’étude du peintre et de son style et non pas, comme c’était habituellement l’usage dans les catalogues de peintures, sur ce qui était représenté [10].

Le catalogue de la vente des dessins de Crozat – à la mort de celui-ci, en 1741 – était, lui aussi, novateur et fut reconnu comme tel par ses contemporains. En effet, l’énumération méthodique était remplacée par des notices où Mariette s’attachait pour chaque dessin à en discuter et à en vérifier l’attribution, en s’appuyant notamment sur l’origine et la provenance de la pièce, élément auquel il accordait une grande importance. D’autre part, il replaçait les artistes et leurs œuvres dans le contexte de leur temps, tout en faisant ressortir leur originalité. La simple liste d’œuvres, qui constituait jusqu’alors les catalogues de ventes, se transformait en catalogue raisonné, ouvrage critique qui désormais servirait de modèle aux auteurs, tels Gersaint ou Lalive de Jully, qui déclarent continuer sur la même voie [11].

Un rapprochement ne paraît pas hors de propos entre le schéma établi par Mariette pour décrire les œuvres des peintres et celui adopté quelques années plus tard par le comte de Caylus pour décrire des objets archéologiques dans son Recueil d’Antiquités [12]. Il écrit dans l’Avertissement du premier tome que sa méthode « consiste à étudier fidèlement l’esprit et la main de l’artiste, à se pénétrer de ses vues, à le suivre dans l’exécution, en un mot, à regarder ces monuments comme la preuve et l’expression du goût qui régnaient dans un siècle et dans un pays ».

De plus, l’expérience acquise par Caylus tout au long du travail chez Crozat l’avait rendu particulièrement attentif au problème de la justesse des reproductions : « Je dois avertir que la vue des planches ne répond pas quelquefois bien exactement à l’explication. La raison en est que ceux qui ont fait les dessins, même sous mes yeux, n’ont pu s’assujettir à des détails uniformes, surtout dans les plus anciens monuments. Il faudrait que les mêmes vues conduisissent le dessinateur, le graveur et l’auteur : la querelle des antiquaires et des graveurs n’est pas prête à finir » [13]. Il est vrai que, bien souvent, les statuettes antiques en bronze ou en terre cuite qui illustrent le Recueil rappellent les personnages du XVIIIe siècle. Cette remarque s’impose, par exemple, à la vue des planches LXXV à LXXVIII du premier tome, où les petites têtes de terre cuite, extrêmement émoussées et altérées dans la réalité, sont représentées comme les visages de fraîches adolescentes sorties des tableaux de Watteau, de Lancret ou de Fragonard. La finesse de la remarque de Caylus montre qu’il eut l’intuition de la difficulté à s’extraire de l’environnement visuel et culturel de son temps qui, toujours, agit sur le travail de l’artiste.

On connaît la profonde amitié liant le comte et Mariette qui s’étaient rencontrés chez Crozat en 1716, amitié qui ne prit fin qu’à la mort de Caylus en 1765 : « Je perds un [ami] avec lequel je vivais dans la plus grande intimité depuis plus de quarante ans […] », écrivit alors Mariette au père Paciaudi [14].

Même curiosité, même ardeur au travail, leur collaboration fut étroite et constante ; Caylus, du reste, avait pris l’habitude de soumettre ses travaux à Mariette. Le manuscrit de la Vie de Thomas Germain, orfèvre du Roi, conservé au Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France, par exemple, est entièrement annoté en marge : soit de notes de Mariette, soit de réponses de celui-ci à des questions posées par Caylus dans cette même marge. Tous les deux s’étaient construit des réseaux de correspondants en France et en Italie pour échanger des renseignements, contrôler des informations incertaines, recopier des inscriptions ou rechercher des œuvres dignes d’enrichir leur collection. En fait, il s’agissait du même cercle d’érudits, de connaisseurs et de collectionneurs : l’abbé Barthélemy mit le père Paciaudi en relation avec Caylus et Mariette ; tous deux eurent un échange de correspondance avec Calvet ; Mariette traduisit Anecdotes of Painting in England d’Horace Walpole et entretenait des relations amicales avec celui-ci qui, lui, s’intéressait aux travaux de Caylus, et notamment à ses expériences sur la peinture à l’encaustique.

Son goût pour l’Antiquité : la naissance du Recueil d’antiquités

Le comte de Caylus joua un rôle important en tant que mécène et protecteur des artistes. S’il est vrai que sa fortune et ses relations l’y aidèrent, personne ne remit en cause sa générosité. Il pensionna les jeunes talents, aida Alexandre Roslin à entrer à l’Académie de peinture en 1753, comme il le fit pour Vien l’année suivante, et fut le protecteur de Vassé. Grâce à lui et à Maurepas, Bouchardon obtint la commande de la fontaine de la rue de Grenelle, celle de la statue équestre du roi et une position de dessinateur à l’Académie des inscriptions et belles-lettres.

En 1731, Caylus fut reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture où il fonda, pour les élèves, un prix d’expression de têtes. Il s’intéressait de plus en plus à l’Antiquité et, en 1742, lorsque l’Académie des inscriptions le nomma à un poste honoraire, il proposa un autre prix (de cinq cents livres), destiné à expliquer par les auteurs et par les monuments les usages des anciens peuples.

C’est probablement au cours de ses voyages que son goût pour l’Antiquité se développa. En tout cas, il semble que ce soit après la mort de sa mère, en 1729, que Caylus commença à acheter quelques objets dans les ventes publiques et chez les marchands, puis qu’il se consacra totalement à l’étude des anciens. Sa stratégie d’acquisition n’était pas laissée au hasard ; elle était organisée et parfaitement structurée. Il achetait des objets dont il connaissait la provenance et qui, souvent, avaient fait partie de collections prestigieuses, comme celle du cardinal de Polignac (mort en 1742), ou celle de Benoît de Maillet, ancien consul général de France en Égypte (mort en 1738). La collection s’enrichit également grâce aux cadeaux que le comte reçut de ses amis, Joseph Pellerin, le comte de Maurepas, l’abbé Barthélemy… Mais surtout, comme nous l’avons vu, il organisa autour de lui un réseau de correspondants en France et en Italie. Là, son interlocuteur privilégié est le père Paciaudi, bibliothécaire et antiquaire du duc de Parme. Leur correspondance fut ininterrompue de 1757 jusqu’à la mort de Caylus, en 1765 [15]. Inlassablement, Paciaudi cherchait pour Caylus des œuvres dignes d’entrer dans sa collection, inlassablement il faisait préparer des caisses, afin que l’expédition des œuvres se fasse dans les meilleures conditions possibles et que les objets parviennent sans dégât à Paris. « Je donnerais tout Versailles et tout ce qu’il y a de plus brillant dans Paris, pour passer deux heures chaque jour avec M. le comte de Caylus. Nos idées se réuniraient, et quand les esprits sont de concert, la société devient la plus charmante » [16]. Cette collection, le comte de Caylus la publia de 1752 à 1765 dans une série de sept tomes – le dernier tome étant posthume –, son Recueil d’Antiquités [17]. Chaque tome fut organisé de la même manière : la première partie concerne les antiquités égyptiennes, la seconde les étrusques, puis les grecques et romaines. À partir du troisième tome, il inclut également les antiquités celtiques. Toutes les pièces qui passaient entre ses mains, qu’elles lui appartiennent en propre ou qu’elles lui soient simplement prêtées pour étude, étaient soigneusement mesurées, pesées, décrites et dessinées, puis gravées et réunies dans ces volumes. Caylus traitait méthodiquement toutes les informations qu’il possédait : provenance, nom du propriétaire précédent, si possible lieu et date de la découverte. Il décrivait le style et la qualité de la pièce, l’usage auquel elle était destinée, et il incluait des notes sur les différents peuples, ainsi qu’une analyse géographique et climatique des pays d’origine. À travers ces considérations, Caylus construisit sa théorie du progrès et de la migration des arts chez les anciens. Les Grecs, en profitant des progrès accomplis par les Égyptiens et les Étrusques, atteignirent le sommet de la pyramide, et parvinrent à une certaine perfection. Ensuite commença le déclin des arts. Chaque objet fut considéré comme élément d’une production artisanale, mais l’auteur ne conceptualisa jamais la création artistique en tant que telle.

Caylus, à l’évidence, était un collectionneur passionné qui ne cherchait pas pour autant à conserver ses acquisitions. À peine dessinés et gravés, les objets étaient déposés au Cabinet du roi ou Cabinet des médailles et antiques, où ils se trouvent encore aujourd’hui. À plusieurs reprises, Caylus souligna l’importance de donner libéralement accès aux collections : « On ne saurait donc trop exhorter ceux qui rassemblent des monuments à les communiquer au public ; quelque peu nombreuse que soit leur collection, elle peut offrir des singularités que l’on ne trouve pas dans les plus amples cabinets : l’éclaircissement d’une difficulté historique dépend peut-être d’un fragment d’antiquité qu’ils ont entre leurs mains » [18].

Sur un plan méthodologique, ces investigations confinent à une dissection virtuelle de l’œuvre, à une manière de regarder les choses de l’intérieur, conforme aux procédés expérimentaux qui émergent au début du XVIIIe siècle et se développent au cours de ce siècle. Rappelons que ce fut en 1752, année de la parution du premier tome du Recueil de Caylus, que fut créée, au Collège de Navarre à Paris, la première chaire de physique expérimentale, dont le titulaire fut l’abbé Nollet, l’élève de Réaumur et l’auteur des Leçons de physique expérimentale publiées en six volumes à Paris entre 1743 et 1748. Et Caylus, qui s’intéressait particulièrement aux techniques des anciens et tenta de les ressusciter – notamment celle de la peinture à l’encaustique – se référait avec déférence à Réaumur.

Barbara Maria Stafford tente dans cette optique un rapprochement entre le projet du Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle [19] et le Recueil d’Antiquités de Caylus en le rebaptisant : « Dictionnaire critique des objets fragmentaires ». Le dictionnaire de Bayle (1695) se présente comme une entreprise d’objectivité historique rendue possible par l’application de la méthode expérimentale face à l’affirmation de dogmes, assumant ainsi l’état fragmentaire des savoirs. Bayle proposait « un mélange de preuves et de discussions ». Caylus, confronté aux lacunes du passé, emprunta la voie de la comparaison et de l’expérimentation. Il entendait bannir toute espèce de système ou de fausse érudition : « Il faut souvent oser ignorer, et ne pas rougir d’un aveu qui fait plus d’honneur que l’étalage pompeux d’une érudition inutile » [20].

De même, Chambers , qui publia en 1728 la première encyclopédie anglaise, fit l’éloge de l’expérimentation et du savoir non figé dans un système. Il note, dans son article « empirique », que dans l’Antiquité on qualifiait ainsi les médecins dont la pratique s’appuyait sur leurs propres expériences et déductions. Cette pratique impliquait un savoir acquis peu à peu, fruit de tâtonnements et d’essais successifs basés sur des comparaisons de faits observables, et non pas de règles autoritairement imposées et appliquées .

Pour Caylus, les modes de connaissance du monde antique étaient également personnels, partisans, ouverts. Par là même, il peut être considéré comme l’héritier de ces penseurs, en quelque sorte malgré lui. En effet, quoique baigné dans la société des artistes et, comme on le sait, prêt à parcourir les rues de Paris à la recherche d’expressions populaires, matière première de sa littérature libertine, il garda l’empreinte de son milieu : Caylus est un aristocrate très attaché au roi et qui ne cherchait certes pas à remettre en cause l’ordre établi. Cependant, bien qu’en parfaite harmonie avec l’ordre social de son temps, et de surcroît détesté par Diderot, Caylus est pleinement du siècle des Lumières. Il prônait l’exercice de l’esprit critique et du raisonnement rationnel pour éliminer les superstitions et les erreurs.

Notes

[1Sur le comte de Caylus, voir les recherches récentes du Professeur Marc Fumaroli : Cours au Collège de France : M. Fumaroli, « La République des Lettres (VI). “Un gentilhomme universel : Anne-Claude de Thubières, comte de Caylus (1692-1765)” », Annuaire du Collège de France, 93e année, 1992-1993, p. 563-581. Séminaire au Collège de France sur le comte de Caylus présidé par le Professeur M. Fumaroli : Rhétorique et société en Europe (XVIe-XVIIe siècles), les 6, 13, 20 et 27 mars 1998. M. Fumaroli, « Le comte de Caylus et l’Académie des Inscriptions » , Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, janvier-mars 1995, p. 225-250 ; M. Fumaroli, « Une amitié paradoxale : Antoine Watteau et le comte de Caylus (1712-1719) », Revue de l’Art, n° 114, 1996-4, p. 34-47 ; M. Fumaroli, Quand l’Europe parlait français, Paris, 2001.

[2Duc de Saint-Simon, Mémoires, XII, Paris, 1896, p. 328.

[3P. J. Mariette, Abecedario, Paris, 1851-1860, article « Caylus », I, p. 310.

[4Comte de Caylus, Voyage d’Italie, 1714-1715, Paris, 1914, p. 268.

[5Ibid., p. 255.

[6Ch. Nisard, Correspondance inédite du Comte de Caylus avec le P. Paciaudi, théatin (1757- 1765), Paris, 1877, 2 vol., I, p. 120.

[7Comte de Caylus, Vies d’artistes du XVIIIe siècle, Paris, 1910, p. 15, n. 1.

[8K. Pomian, « Mariette et Winckelmann », Revue germanique internationale, 13, 2000, p. 11-38.

[9Mariette est cité par Roseline Bacou, Le Cabinet d’un grand amateur. P. J. Mariette, musée du Louvre, Paris, 1967, p. 17, et par Margret Stuffmann, « Les tableaux de la collection de Pierre Crozat », Gazette des beaux-arts, LXXII, 1968, p. 53, n. 50.

[10Pour une histoire du Recueil voir F. Haskell, The Painful Birth of the Art Book,Walter Neurath Memorial Lecture, Londres, 1987.

[11Bacou, op. cit., p. 18.

[12Caylus, Recueil d’Antiquités égyptiennes, étrusques, grecques et romaines, Paris, 1752-1767, 7 vol.

[13Id., II, p. 56.

[14Nisard, op. cit., II, p. 331.

[15Ibid.

[16Lettres de Paciaudi au comte de Caylus, Paris, 1802, p. 27.

[17Caylus, Recueil, op. cit.

[18Id., I, p. VI.

[19P. Bayle, Dictionnaire historique et critique, 1696-1697.

[20Caylus, Recueil, op. cit., I, p. III.